"Malheureusement, il est fort possible que lorsque nous nous retrouverons, nous ne soyons pas mieux placés pour faire face au monde inégal dans lequel nous vivons. Pourtant, il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. Un souci d'équité dans la gestion des crises permettrait d'atténuer la souffrance dans de nombreux pays aujourd'hui, et offrirait de nouvelles idées pour nous inspirer dans la construction d'un monde moins inégalitaire à l'avenir. Puisque nous sommes à moins de la moitié de la crise, osons-nous espérer que cela puisse encore se produire ?" Amartya Sen (2020)
Contexte
Le Covid-19 provoque des bouleversements sanitaires, économiques et sociaux dans le monde entier. Les économies ont été paralysées et les activités économiques et sociales considérablement réduites, les gouvernements tentant d'"aplanir la courbe". Le gouvernement sud-africain, comme de nombreux pays, a tenté d'atténuer les effets de la pandémie sur les citoyens en introduisant une série de mesures de secours, les communautés, les organisations et les philanthropes jouant également un rôle de soutien.
Si le Covid-19 en lui-même n'est pas totalement discriminatoire, l'impact économique qu'il a engendré l'est certainement. Nombreux sont ceux qui ont affirmé que les échecs de l'ordre économique mondial ont été mis en évidence par la pandémie. Bien que certaines personnes aient pu travailler à distance tout en continuant à être rémunérées, qu'elles aient eu accès aux mesures d'aide gouvernementales ou qu'elles aient pu s'appuyer sur des réserves financières, beaucoup n'ont pas eu cette chance. Si le fait que nous vivions dans l'un des pays les plus inégalitaires au monde ne nous a jamais échappé, la réalité de cette situation en temps de crise a été révélatrice, les images obsédantes de milliers de personnes faisant la queue pour recevoir des colis alimentaires en étant emblématiques.
Nous pensons que nous pouvons utiliser cette situation comme une opportunité de réflexion, de planification et de plaidoyer pour le type de communautés et de pays dans lesquels nous voulons vivre et prospérer, ainsi que pour le type d'économie et de société qui doit être actualisé pour y parvenir. Nous pensons que nous ne sommes pas trop enfoncés dans le sort économique que nous nous sommes réservé pour tirer le meilleur parti de la pandémie, de manière à obtenir de meilleurs résultats pour les plus vulnérables. Cela découle de la conviction que la vie ne doit pas revenir à la normale et que nous devons être incités à agir de manière à changer notre trajectoire économique et sociale. En particulier, nous pouvons profiter de cette période pour réfléchir à la manière dont nous pouvons restructurer notre économie afin de prendre soin des personnes trop pauvres pour faire partie du "système" et de celles dont les moyens de subsistance sont si vulnérables qu'un mois sans revenu les paralyse.
Afin de contribuer à la réalisation de ce que nous pensons être la nécessité du moment, la Fondation Nelson Mandela recrute un "Dialogue & Advocacy Fellow" qui sera basé à la Fondation jusqu'à la fin de 2021. Il est prévu que ce boursier contribue au leadership intellectuel par le biais de publications écrites, d'engagements publics et de la convocation de parties prenantes pertinentes.
Vue d'ensemble
La Fondation Nelson Mandela souhaite recruter un boursier qui sera basé au sein de l'unité Dialogue et Plaidoyer. Nous envisageons cette personne comme une personne qui non seulement contribue au discours public, mais qui considère également la recherche comme un verbe dans la mesure où elle s'engage à concrétiser ses propositions en résultats tangibles. Nous recherchons une personne capable de prendre des initiatives, de créer des réseaux et de s'engager de manière significative auprès des parties prenantes. Dans la mesure du possible, ils doivent utiliser des preuves empiriques pertinentes provenant d'Afrique du Sud et d'ailleurs dans le monde. Toutes les interventions ou initiatives qu'ils proposent doivent être possibles dans notre contexte local...
Pour postuler :
Les boursiers potentiels devront remplir le formulaire de candidature (annexe A) et l'envoyer avec leur CV à HR@nelsonmandela.org.
La date limite de dépôt des candidatures est le 21 mai 2021, et la date de début prévue est le 1er juin 2021.
Le poste :
Ce poste est à temps plein, jusqu'à la fin de l'année 2021.
Le poste consistera à travailler à distance et sur place, dans les bureaux de la Fondation Nelson Mandela à Johannesburg.
La rémunération pour ce poste est de R30 000 par mois, avec une allocation de R1 000 pour les données et le temps de communication.
La Fondation Nelson Mandela se réserve le droit de mettre fin à la bourse, à tout moment, si les résultats n'atteignent pas les objectifs convenus.
La bourse comprendra une composante de développement du leadership.